L'ostéopathie est née aux Etats-Unis dans la seconde moitié du XIXème siècle. On doit en effet sa découverte en 1874 au Docteur Andrew T. Still (1828-1917), et la fondation de la première école d'ostéopathie à Kirksville dans le Missouri en 1892 : l'American School of Osteopathy.
William G. Sutherland (1873-1954), élève du Dr Still, a découvert, développé et enseigné l'ostéopathie crânienne dans la première moitié du XXème siècle, qu'il a nommé "Ostéopathie dans le champ crânien". Pour le Dr Sutherland, en effet, le concept crânien n'était qu'une extension de la science de l'ostéopathie du Dr Still.
Il a été le premier à percevoir un mouvement subtil au niveau des os du crâne, puis à découvrir la continuité de ce mouvement dans l'ensemble du corps.
A la fin de sa vie, le Dr Sutherland est passé d'un modèle biomécanique de l'ostéopathie dans le champ crânien à un modèle biodynamique.
Quatre principes, énoncés par ses pionniers, sont au cœur de la pratique de la médecine ostéopathique :
En France, la pratique et l'enseignement de l'ostéopathie sont réglementés par une loi de 2002, et des décrets et arrêtés de 2007 et 2014.
La formation initiale de l'ostéopathe dure 5 ans après le baccalauréat.
L'ostéopathe est un professionnel de la santé, consultant de premier rang.
"L'ostéopathe, dans une approche systémique, après diagnostic ostéopathique, effectue des mobilisations et des manipulations pour la prise en charge des dysfonctions ostéopathiques du corps humain. Ces manipulations et mobilisations ont pour but de prévenir ou de remédier aux dysfonctions en vue de maintenir ou d’améliorer l’état de santé des personnes, à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agent physique.
(« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.» Préambule à la Constitution de l’Organisation mondiale de la santé, tel qu’adopté par la Conférence internationale sur la santé, New York, 19-22 juin 1946; signé le 22 juillet 1946 par les représentants de 61 États, 1946 ; (actes officiels de l’Organisation mondiale de la santé, n° 2, p. 100), et entré en vigueur le 7 avril 1948.)"
Source : Sondage Odoxa pour L'Unité Pour l'Ostéopathie - UPO, 29 et 30 mai 2024
Des français déclarent avoir consulté un ostéopathe durant les 12 derniers mois, soit une progression de 4 points en dix ans
Des français déclarent avoir consulté un ostéopathe durant les 5 dernières années, soit une progression de 5% (3 millions de personnes)
Des français considèrent que consulter un ostéopathe est important pour se sentir en bonne santé
Des personnes ayant consulté un ostéopathe l’ont fait sur les conseils d’un professionnel de santé et 36 % pour un motif lié à l’activité sportive
Des français souhaitent l’intégration des ostéopathes dans les maisons de santé, les hôpitaux, les fédérations sportives et les EHPAD
"L'ostéopathie se fonde sur les principes suivants pour le traitement et la prise en charge des patients :
Dans ce cadre, les praticiens ostéopathes intègrent les connaissances médicales et scientifiques actuelles lorsqu'ils appliquent les principes ostéopathiques aux soins des patients.
Les praticiens ostéopathes reconnaissent que les signes et symptômes cliniques de chaque patient sont les conséquences de l'interaction de nombreux facteurs physiques et non physiques.
Ils mettent l'accent sur l'interdépendance dynamique de ces facteurs et sur l'importance de la relation patient-praticien dans le processus thérapeutique.
Il s'agit d'une forme de soins de santé centrée sur le patient plutôt que sur la maladie."
Je n'oublie pas les principes originels, historiques de l'ostéopathie, édictés par ses fondateurs et énoncés par l'Organisation Mondiale de la Santé, tout en prenant en compte l'évolution des savoirs dans les domaines biologique, psychologique et social.
Ma pratique est bien évidemment respectueuse des législations française et européenne.
Elle s'est construite au fil du temps, des lectures et des formations, des rencontres avec d'autres professionnels dans des domaines très variés, mais également au contact des dizaines de milliers de patient.e.s que j'ai soigné.e.s depuis plus de 40 ans et qui ont peut-être été mes meilleurs professeurs.
En effet, si l'acquisition des connaissances et l'apprentissage de la pratique sont évidemment les bases de notre métier, celles-ci doivent passer au révélateur de la clinique et de ses résultats, dont le premier juge reste le/la patient.e.
La relation thérapeutique entre le soignant et le soigné imposant de bien se connaitre soi-même, avoir fait un travail introspectif approfondi sur ma propre histoire et mon rapport aux autres, et être supervisé, m'a également aidé à devenir le thérapeute que je suis.
Ma pratique de l'ostéopathie est le reflet de ma personnalité, de mon ouverture à de très nombreuses influences, sans enfermement dans quelque dogme que ce soit.
Mes traitements, manuels, sont doux aux dires de mes patient.e.s, bien évidemment indolores, sans "craquements" (ce qui ne se veut aucunement péjoratif pour les confrères utilisant des techniques de haute vélocité appelées thrusts, qui peuvent s'accompagner d'un petit bruit).
Mes consultations se déroulent dans le calme et le silence, ce qui n'empêche pas les échanges, ni même les jeux et les chansons avec les plus petits.
J'éprouve un profond respect pour le travail effectué par ceux qui m'ont précédé dans le métier d'ostéopathe depuis la découverte du Dr Andrew T. Still, pour ceux qui ont continué de le bâtir patiemment, souvent contre vents et marées, et qui ont transmis le "feu-sacré" de génération en génération : William G. Sutherland (et Adah Strand Sutherland), Howard Lippincott, Rebecca Conrow Lippincott, Anne Wales, Chester Handy, Franck Gladding, Rollin Becker, Robert Fulford, Ruby Day, Thomas Scholley, Harold I. Magoun, Beryl Arbuckle, Paul Geny, René Quéguiner, Bernard Barillon, Francis Peyralade, Dennis Brookes, Jacques Andreva Duval...
L'ostéopathe peut agir à titre préventif ou curatif, ou encore dans le but d'améliorer les performances (sportives, artistiques...). Il intervient tout au long du développement, de la naissance à la vieillesse.
Si la plupart des patient.e.s consultent un ostéopathe pour des problèmes liés à la douleur, aigüe ou chronique, ils font également appel à lui pour tous types de pathologies fonctionnelles, touchant tous les systèmes de l'organisme : nerveux, respiratoire, circulatoire, digestif, urinaire, endocrinien, reproducteur, musculo-squelettique ou locomoteur, lymphatique, tégumentaire, immunitaire
Voici quelques exemples de motifs amenant habituellement les patient.e.s à consulter un ostéopathe (liste non exhaustive) :
Il est important de rappeler que confier sa santé à un ostéopathe ne dispense pas de consulter un médecin